ÉGLISE St-PIERRE DE LIMOURS


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Après l’existence d’une première église médiévale qui fut entièrement détruite lors de la Guerre de 100 ans, l’édifice actuel fut construit par le seigneur de Limours, Jean de Poncher, trésorier de guerres du roi François Ier, entre 1516 et 1533.
L’église était réputée pour abriter une châsse contenant des reliques de saint Marc de Venise. Mais suite à la Révolution, il ne subsiste de ce passé « que » le bâti avec les vitraux du XVIe siècle. La tour-clocher fut rajoutée en 1901 sur des fondations rajoutées au XVIIe siècle.


L’église présente un plan en forme de croix latine, composé d’une nef unique de quatre travées à l’ouest, d’un transept, et de 2 travées de chœur à l’est. La première travée de la nef est jouxtée au nord par un clocher massif, accessible par une tour d’escalier hors-d’œuvre.


Les piliers et les nervures (arcs doubleaux, formerets et les croisées d’ogives) sont composés de pierres de taille en grès d’Orsay, ainsi que les clefs de voûte, peintes d’armoiries. Ces ouvrages homogènes sont d’origines et présentent une qualité d’exécution d’un intérêt patrimonial élevé. Les voûtes sont de maçonnerie de moellons hourdés vraisemblablement au mortier de chaux, et recouvertes d’un badigeon (bleu ciel dans la nef, bleu nuit au transept, étoilé dans le chœur).


Les murs sont une maçonnerie hétéroclite de moellons hourdés, enduits de mortier de chaux ou hydraulique. La tour-clocher est de composition identique, non enduite. Son intérêt est dans le caractère pittoresque du lanternon (XXe siècle), probablement unique dans la région, et auquel la ville s’identifie.


A l’intérieur, ils sont recouverts d’un décor peint, polychrome, à faux appareil, typique de la fin du XIXe siècle.
Le sol de dalles de calcaire (nef), ou de tomettes à cabochons (croisillons), ou d’appareil de calcaire et cabochons de schiste noir (estrade du chœur), sont tous en cohérence avec l’époque de construction, et sont d’un intérêt patrimonial important.
Les charpentes sont du XVIe siècle (nef) ou XVIIe (transept, chœur). L’ensemble bien homogène, fait de chênes, est constitué de chevrons formant fermes. L’ouvrage représente un intérêt patrimonial de premier ordre.


Les couvertures sont en partie un tuilage du XXe siècle, en partie des tuiles vernissées des XVIe ou XVIIe siècle avec une couleur distincte par pureau, et dans ce cas d’un grand intérêt patrimonial.
Un clocheton de charpente à flèche, ouvert de 2 baies avec abat-sons sur chaque côté, surmonte le toit à la croisée du transept. L’ensemble est couvert d’ardoises. peu courant dans la région.
Le chœur est orné de quatre vitraux du XVIe siècle, classés Monuments Historiques dès 1888, relatant la Passion du Christ. Organisés en trois lancettes surmontées d’un réseau de claveaux dans le style flamboyant, ils sont considérés comme le chef-d’œuvre de cette église. Les tympans des vitraux des transepts ont aussi été classés, en 1975.

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